Inten$ion Psychanalytique
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Journée de rencontre du samedi 14 Mars 2015 à Nantes

Il y a une éthique qui est la conséquence du discours de l’analyste : Claude Dumézil l’avait nommée « éthique de la déliaison », précisant que le psychanalyste « ajoute aux autres éthiques son éthique de la déliaison, référée au réel de la structure » (in revue « Analyse Freudienne Presse » n°16-17 printemps automne 1998, page 15). 

La déliaison dont il est ici question est exploration de l’altérité. 

Ces formulations orientent une mise au travail à quelques uns. Le mouvement Pourtour, créé en juillet 2011, cherche les conditions favorables à un travail entre analystes*. Il s’agit de maintenir le mouvement et d’en relancer sans cesse la dynamique, la question ouverte, comme un « vide » nécessaire. Le discours de l’analyste ne comble pas ce « vide », il vise à le rendre supportable. 

Il y a des moments organisés : des journées, séminaires, groupes de travail, divers dispositifs. Ils visent à soutenir la possibilité d’un travail autre, à partir d’une question (ou de questions).
Autre a à voir, ici, avec invention et déliaison. 

Ces « rassemblements » analytiques produisent des effets pour chacun dans son rapport à la pratique. Quels sont ces effets ? Relances nécessaires ? Ouvertures ? Résistances contre la tendance à trouver du savoir ou à l’attendre? 

L’autre, ici, est manière de dire une orientation, une déliaison pour échapper à la répétition, toujours possible, du pire. Michèle Montrelay dit que Freud invente l’inconscient et le transfert « pour négocier à sa façon avec la destruction et la haine »**.
Il y a, dans ce cheminement, nécessité d’un acte analytique ,« seule expérience qui produise un discours qui importe dans le réel, à la jonction de la parole et du corps, de la science et du social ».*** 

À partir de certaines de ces mises au travail, nous souhaitons dire comment nous tentons de tenir cette orientation. 

Le matin, nous proposerons un échange à partir d’une question formulée par Bernard Brémond, qui oriente notre travail à Nantes cette année : le psychanalyste entre paranoïa et féminin. Sur ce parcours, Michèle Montrelay par ses écrits (« l’Ombre et le Nom » et différents articles : « Du sexe du psychanalyste », « A propos de l’amatride »...) amène quelques questions stimulantes. 

L'après midi sera un moment de présentations d'expériences de groupes de travail qui ouvriront une conversation. 

*Colette Soler précise que des analystes qui travaillent ensemble sont analysants.
** Michèle Montrelay « du sexe du psychanalyste » 19 octobre 1977
*** Claude Dumézil « Une éthique autre » dans Analyse freudienne n°16 17 printemps automne 1998. 

Raphaël POULIQUEN, Le 7 février 2015